Transition énergétique

La Chimie verte arrive en Moselle Est

 

L’entreprise de biochimie Metex Noovista s’installera sur le site de Carling en Moselle Est.

 

La plateforme Chimique de Carling entre résolument dans la transition écologique en accueillant cette société clermontoise, qui doit démarrer sa production en 2020. L’investissement s’élève à 48 millions d’euros et permettra la création d’environ 50 emplois.

 

Metabolic Explorer (Metex) s’est associée pour ce projet avec la banque publique BPI France et bénéficiera des aides de Total, des collectivités locales et de l’état sous forme de prêts ou de mise à disposition d’infrastructures. La coentreprise prend ainsi le nom de Metex Noovista.

 

Deux produits seront fabriqués à Carling à partir de matières premières végétales sans OGM. Le PDO (propanediol) et l’acide butyrique seront extraits de la fermentation de la glycérine issue du colza et du tournesol. La glycérine brute provient du Nord de la France et d’Allemagne.

 

Le PDO sera destiné à l’industrie cosmétique pour ses qualités de conservateur en remplacement du paraben reconnu comme un perturbateur endocrinien.

 

Le second, l’acide butyrique naturel, sera utilisé comme additif dans la nourriture pour animaux, en remplacement des antibiotiques préventifs.

 

Pour réussir, la condition essentielle est que les tarifs de ces produits soient identiques à ceux fabriqués à partir d’hydrocarbures, et c’est le cas !

 

Cette implantation nouvelle s’inscrit dans le développement durable, l’emploi et la réindustrialisation de la Moselle Est, qui, petit à petit, retrouve un second souffle.

Pour notre avenir, mobilisons nos energies

 

Pour la CFTC cette transition énergétique est une absolue nécessité ainsi qu’une réelle
opportunité. Nous ne pouvons pas échouer. L’énergie est vitale et nous devons mener avec
détermination l’ensemble des chantiers bâtissant cette transition énergétique. Nous devrons
faire les bons choix sur le mix énergétique, sur les investissements nécessaires, sur les
sources de financement, sur nos modes de vie.

 

Nous devons avoir à l’esprit que nous ne pourrons réussir sans intégrer nos voisins
européens pour partager, créer, innover à une échelle garantissant la mise en oeuvre dans la
durée d’une politique préservant notre planète.

 

Ce défi, c’est maintenant, pour nous et les générations futures.

contribution CFTC au débat national sur [...]
Document Adobe Acrobat [755.2 KB]

La Moselle Est vers le développement durable…

 

La mise en service d’une station de recharge d’hydrogène et de production sur site est une première nationale à Sarreguemines, au carrefour de la France, de l’Allemagne et du Benelux.

La Communauté d’Agglomération Confluences de Sarreguemines est à la pointe du développement durable avec son parking de covoiturage équipé de bornes de recharge pour véhicules électriques. La station de recharge d’hydrogène baptisée FaHyence, qui permet également de produire l’hydrogène vert, vient conforter cette volonté de transition énergétique et écologique. Cette première sur le territoire français est retenue par le ministère de l’Environnement comme « territoire à énergie positive pour la croissance verte ».

Ce nouveau type de station-service multi-énergie permet non seulement de recharger des véhicules à hydrogène, mais également à l’électricité. Une station de remplissage au gaz naturel comprimé (GNC) est prévue en 2018 pour les poids lourds et bus.

Pour l’instant, les premiers utilisateurs équipés de ce type de véhicule sont privés (des entreprises locales) ou publics (les communautés d’agglomération ou le CHR de Sarreguemines). Mais cette station sera accessible à tous ceux qui rouleront à l’hydrogène, lorsque le marché de l’automobile le permettra.

Cette technologie de pointe permet de coupler un électrolyseur à haute efficacité énergétique et une station d’hydrogène d’une capacité de 40 kg par jour.

Par exemple, un véhicule utilitaire sera chargé en près de 4 minutes pour une autonomie de 300 à 400 km. 25 recharges à 350 bars peuvent être faites par jour.

FaHyence sera une référence durant les trois années à venir pour les 29 stations du même type prévues en France d’ici 2020. Elle est un symbole pour la mobilité durable et une valeur « écologique » ajoutée pour la région.

La plateforme pétrochimique de Carling

dans la transition énergétique

 

TOTAL, dans un but de modernisation et d’expansion, avait lancé en 2013 le « Projet Avenir » sur le site de la plateforme pétrochimique de Carling en Moselle Est. 600 ha sont prêts à accueillir d’autres industriels.

 

Dans le cadre de la loi de transition énergétique, TOTAL a engagé 180 M€ pour mettre en place une unité de recyclage de polystyrène. Les tests débuteront en novembre.

 

C’est une première mondiale !

 

L’arrêt du vapocraqueur et le démantèlement de certaines installations avaient posé clairement le problème de l’emploi qui était passé de 565 à 400 salariés, toutefois sans licenciements.

 

Les tests effectués dès novembre de cette année, prouveront que le recyclage est dorénavant possible, ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent.

 

Le site de Carling est le premier producteur du groupe en Europe de matière première pour pots de yaourts, composants d’électroménager, isolation, vaisselle à usage unique. Ce sont ces déchets générés que TOTAL veut récupérer afin de les recycler. Il s’agit de les réduire en grains et de dissoudre ce polystyrène dans le styrène. Dans un premier temps le polystyrène, issu de ce recyclage, ne sera pas utilisé pour l’alimentaire. 15 % de chaque tonne produite proviendra du recyclage et pourra être augmentée dans les années à venir.

 

Une dizaine de tonnes sera produite dès novembre à des fins de tests. Une solution d’avenir qui pourra être mise en place sur d’autres sites du groupe d’ici 1 à 3 ans.

 

Il faut savoir qu’une tonne de plastique recyclé réduira de 3000 kilos les rejets de CO2.

 

C’est bon pour la planète !

STOCAMINE : une pollution majeure !

 

Les déchets dangereux stockés sur le site de Stocamine menacent la plus grande nappe phréatique d’Europe, et par conséquent les ressources en eau potable. 90 % de ces déchets ne seront pas remontés à la surface.

Mme Ségolène ROYALE, Ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, a décidé de laisser plus de 90 % de ces déchets dangereux enfouis sous terre. Le Président du Conseil départemental du Haut-Rhin s’est insurgé contre cette décision délétère à plus ou moins long terme et, dans une lettre, a demandé à la Ministre de faire marche arrière.

Amiante, arsenic et mercure font partie des matières très dangereuses entreposées dans le centre de stockage de Stocamine, à Wittelsheim dans le Haut-Rhin, dans les galeries d’une ancienne mine de Potasse.

La menace est réelle et les études effectuées concluent toutes que la contamination de la plus grande nappe d’eau potable d’Europe est inévitable, si rien n’est entrepris afin d’assainir en totalité le site. Pour ce faire, il faudrait que l’Etat débloque 50 millions d’euros. Or, le Ministère reste sourd aux appels lancés par les élus de la région et Eric STRAUMANN, Président du Conseil départemental.

Un incendie en 2002 avait mis fin à l’exploitation de ce site, mais tous les déchets n’ont pas été remontés et resteraient enfouis à sa fermeture complète.

Le 24 mars dernier, la Préfecture du Haut-Rhin a annoncé qu’une partie seulement des 44 000 tonnes entreposées seront remontées, dont 93 % des déchets contenant du mercure, ce qui représente environ 2000 tonnes. L’Etat avait pris l’engagement de « réversibilité de stockage », lors de la mise en service du site.

Avant l’incendie survenu en 2002, Stocamine était prévu pour contenir 320 000 tonnes de déchets dangereux non radioactifs. Que vont devenir ceux qui resteront au fond ? Cette question oppose l’exploitant au collectif Destocamine qui se bat pour leur retrait.

Une enquête publique avait été faite, dont le résultat était favorable au stockage illimité et ce contre toute logique et les avis alarmistes résultant des études effectuées.

La dégradation des déchets et de la mine s’accélère. Les lenteurs dans la conduite du dossier ne plaident pas en faveur d’une résolution rapide de ce grave problème environnemental et compromettent à terme l’approvisionnement en eau potable de toute une région.

En Lorraine, après le charbon, le gaz de houille ?

 

Il y a dix ans démarraient des prospections concernant le gaz de houille présent dans les veines de charbon intactes.

 

C’est la « Française de l’Energie », une entreprise installée à Forbach, en Moselle Est, qui a lancé une phase de test encore en cours actuellement. L’ambition est d’extraire ce gaz de très haute qualité, 10 fois moins polluant en CO2 que les gaz traditionnels, pour une consommation locale en Moselle et ainsi remplacer les importations de Russie et du Qatar. Les réserves sont estimées à 8 ans de consommation française.

 

Malgré le soutien de nombreux élus et industriels, des craintes sont soulevées par les habitants et militants écologistes quant aux nuisances et conséquences d’une éventuelle exploitation.

L’entreprise dit ne pas avoir recours à la fracturation hydraulique, mais une méthode plus écologique « de drains après forage de la veine ».

 

La loi de la fin d’exploitation des hydrocarbures en France d’ici 2040, portée par Nicolas HULOT, ne concerne pas ce projet qui dispose d’un permis exclusif de recherche et ne sera pas impacté, cette loi n’étant pas rétroactive.

 

Le futur exploitant, regrette d’avoir été mis dans le même sac que le gaz de schiste et la fracturation hydraulique aux effets délétères pour l’environnement.

 

Les tests effectués à Lachambre près de Saint-Avold étant terminés, un autre forage est programmé à Pontpierre. Les premiers résultats sont en cours d’analyse.

 

L’universitaire nancéien, Yann GUNZBURGER, enseignant chercheur au laboratoire de GeoRessources, a mené des recherches pendant deux ans et demi avec une équipe pluridisciplinaire de chercheurs d’une dizaine de laboratoires universitaires français et québécois. De l’ouvrage édité par le CNRS, ressort l’intérêt évident d’exploiter le gaz de houille du sous-sol lorrain avec ses 371 milliards de mètres cubes. Les études faites arrivent à la conclusion que ce gaz n’est pas anti écologique, bien au contraire, et rentrerait dans la transition écologique en complément d’autres énergies récentes comme les éoliennes par exemple.

 

L’avenir nous dira s’ils avaient vu juste !

Fédérations Internationales

Version imprimable | Plan du site
© Fédération CFTC Chimie Mines Textile Énergie